Case départ

5 février 2015

Avant, à 30 ans, je voulais 3 enfants. Parce que j'aime bien le chiffre 3. C'est rond (ou triangulaire!), c'est symétrique (pour moi!)... Puis j'aime bien les 3 mousquetaires!

Puis je me suis convaincue, le temps passant, que 2 c'était pas mal non plus. On a été 2 chez mes parents, ça l'a fait! On vit dans une maison avec 2 chambres, il aurait juste fallu à un moment donné chercher un poil plus grand. Ca nous laissait le temps de voir venir.

Au fur et à mesure, j'ai fait le deuil d'un deuxième enfant. Dans ma tête, on allait devenir une famille avec un papa, une maman, et un seul et unique enfant... Enfant que je voulais sociabiliser au maximum, pour ne pas en faire un ours introverti. D'où le rdv qu'on avait pris pour t'inscrire en crêche...

Quand j'ai su que j'étais enceinte, que tu poussais dans mon bidon, on s'est dit "plus jamais"! Finies les FIV, les traitements... La vie nous fait cadeau d'un enfant, on ne se battra pas pour en avoir un deuxième.

Nous voilà revenus à la case départ... Au début. Sauf que c'est pour avoir un deuxième enfant. Qu'on souhaite vivant cette fois, bruyant, fatigant, plein d'énergie.

A la question de la gynéco "êtes-vous prête?", j'ai répondu "oui..."

Prête à recommencer le traitement, pas prête à revivre ce qu'on vit.

Le traitement à côté, c'est du pipi de chat!

les piqûres dans le bide qui finissent par faire des bleus
les bouffées de chaleur, l'irritabilité, l'acné comme à 14 ans, la poitrine qui fait un mal de chien et qui empêche de dormir...
les rdv tous les 2 jours chez la gynéco pour une écho de contrôle et adapter les doses de produit
la course au labo le matin pour être la première à passer (à 7h30) et ne pas perdre de temps pour le rdv chez la gynéco juste après.
la boule au ventre à chaque écho : est-ce que les follicules poussent bien? Est-ce qu'il va y en avoir suffisament? Est-ce que je n'ai pas de kyste?
la logistique de la ponction : savoir 2 ou 3 jours avant qu'on va passer la journée à Bordeaux. Pas grave pour moi, je prends des congés. Un peu plus compliqué pour ton Papa qui doit redonner toute sa journée de boulot.
l'angoisse de la piqûre de déclenchement qui doit être faite à l'heure très précise décidée par l'hôpital
l'angoisse du jour de la ponction : partir à 5h15 pour être certain d'arriver à l'heure à l'hôpital. Heureusement les sages femmes qui nous prennent en charge sont géniales. Un bon gros calmant et hop, je ne me rends plus compte de rien... Ou presque.
l'angoisse post ponction de savoir si la récolte sera "exploitable"... D'un côté comme de l'autre!
l'attente dans le vide pendant 48 heures... Savoir qu'on a de nouveau rdv à l'hôpital 2 jours plus tard, mais ne savoir qu'une fois sur place si on a eu des embryons ou pas, si il va y avoir un transfert ou pas.
puis dans le meilleur des cas, l'attente...